L’Haÿ les Roses qui enterrait ses 18 victimes en septembre 2005, quelques semaines plus tard les banlieux s’enflammaient, une fatalité, une incivilité ou une crise profonde ?
Certes, il était indispensable d’endiguer cette crise, d’en limiter les débordements en instaurant des mesures de sûreté, l’état d’urgence, mais le mal est profond.
Ce n’est pas une simple crise conjoncturelle. C’est la manifestation d’une lente et inéluctable dégradation des rapports sociaux. L’éducation, la famille, le tissu social ne répondent plus aux défis de ce début de siècle.
Des révisions déchirantes sont indispensables pour repartir sur des bases solides répondant aux interrogations de notre société : doit-on vivre avec 10% de chômage, un réseau de resto du cœur qui a multiplié par 10 ses interventions depuis sa création, un retard en logements sociaux de plus d’un million d’unités, une violence accrue, une justice défaillante ?
Au lieu de réagir au gré des évènements, il nous faut agir redonner du sens aux valeurs en définissant une nouvelle justice sociale où l’état sera non pas omniprésent mais promoteur, les grandes institutions doivent être révisées, la famille, l’école, le service civique, la sécurité, les services publics, une véritable reprise en main de ces grands principes de notre société est indisponible.
L’UDF travaille depuis plusieurs mois à l’élaboration de son programme, par nos contributions, nos idées, enrichissons cette réflexion et faisons en sorte que nos villes : Chevilly-Larue, Fresnes, l’Haÿ les Roses, Rungis, Thiais, illustrent ce renouveau de notre justice sociale qui ne soit pas un rafistolage de circonstance mais la construction d’une société harmonieuse où nous serons heureux et fiers de vivre tous ensemble quelque soit nos origines, nos croyances, nos richesses.
En ce début d’année 2006, toute l’équipe UDF vous présente ses vœux les meilleurs pour que ce mieux vivre ne soit pas un vain mot.
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